Au Président de la République du Mexique, Enrique Peña Nieto
Au Gouverneur de l’Etat du Chiapas, Manuel Velasco Coello
Au Procureur Général de la République, Jesús Murillo Karam
Au Procureur Géneral de Justice de l’État du Chiapas, Raciel López Salazar
Á la Commission Nationale mexicaine des Droits de l’Homme (CNDH), Raúl Plascencia Villanueva
Au Ministre des Affaires étrangères du Canada, John Baird
Au Ministre du Commerce Extérieur du Canada, Ed Fast
Au Ministre de la Justice du Canada, Peter MacKay
Á l’Ambassadrice du Canada au Mexique, Sara Hradecky
Les personnes ayant été accusées d’avoir participé à l’assassinat de Mariano et incarcérées ont toutes été libérées, tandis que les responsabilités d’autres personnes liées à l’entreprise et à l’Etat mexicain susceptibles d’avoir été impliquées dans l’affaire n’ont jamais fait l’objet d’une enquête exhaustive. Au moins 13 personnes – toutes liées à Blackfire – auraient dû faire l’objet d’une telle enquête. La plainte déposée en 2010 devant la Cour Administrative de l’Etat du Chiapas contre l’ex-édile de Chicomuselo pour avoir reçu de l’argent de l’entreprise canadienne sans pouvoir justifier son utilité, est restée lettre morte.
En mars 2010, neuf organisations canadiennes ont déposé plainte contre Blackfire en vertu de la loi contre la corruption des fonctionnaires étrangers et devant la police fédérale du Canada pour avoir corrompu l’ancien maire. En juillet 2011, la police fédérale canadienne (RCMP en anglais) a perquisitionné le siège de Blackfire à Calgary (Alberta, sud ouest du Canada). Mais trois ans et demi plus tard, l’enquête reste ouverte.
Face à cette situation, nous demandons aux autorités mexicaines et canadiennes d’agir pour que justice soit faite et que la mort de Mariano Abarca Roblero, tout comme l’acte de corruption envers l’ancien maire de Chicomuselo, ne restent pas impunis. Nous exhortons également le gouvernement canadien à mettre un terme à sa “diplomatie économique” qui mobilise 100% du corps diplomatique canadien pour promouvoir les intérêts privés. Nous l’exhortons à adopter une politique fondée sur le respect des droits des populations indigènes et des droits de l’homme, sur la protection de ceux et celles qui défendent leur territoire, ainsi que de l’environnement. La RCMP est en possession de tous les éléments qui lui sont nécessaires pour mener l’enquête sur Blackfire à son terme et transmettre ses conclusions au bureau du Ministre de la Justice et Procureur Général du Canada. Nous demandons à ce dernier de se prononcer sur cette affaire. La Canada et le Mexique étant tous deux dotés d’instruments devant assurer le respect des Droits de l’Homme, nous exigeons que justice soit faite.
Cordialement,
Signez la pétition en ligne : http://www.movimientom4.org/2014/11/5-ans-apres-lassassinat-de-mariano-abarca-tue-pour-avoir-resiste-a-lentreprise-miniere-blackfire-nous-reclamons-justice/
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